vendredi 29 août 2014

topless or not? bien plus qu'un sujet de saison

Eva Herzigova by Vincent Peters, 2008
Eva Herzigova by Vincent Peters, 2008
English version further down 
Dans le genre "faites ce que je dis, pas ce que je fais", j'ai nommé le topless. Suite à un article paru dans le ELLE n°3577 du 18 juillet dernier ("Seins à la plage. La fin du topless?"), j'ai fini par moi-aussi m'interroger sur ma vision du monokini et sa place dans notre société.

En ce qui me concerne, je n'ai jamais pu (ou oser) me mettre seins nus à la plage à cause d'un petit problème au niveau de ma poitrine depuis l'adolescence (petite précision sans faire étalage de ma vie: ceci n'est nullement une question de proportions). Problème qui pourrait se résoudre très très vite avec une légère intervention chirurgicale, mais voilà, j'ai une peur bleue du bistouri et des hôpitaux...
Ceci étant dit, ce n'est pas parce que je ne peux m'y adonner que les autres ne doivent pas se faire plaisir. Car oui, tout ceci est uniquement une question de plaisir et de liberté pour les femmes: plaisir de ne pas entraver son corps et liberté de pouvoir s'exposer sans jugement.
Or depuis quelques temps, le monokini serait en voie d'extinction sur nos jolies plages de France. Ce qui s'apparentait à une tradition acquise de longue haleine par nos mères et nos grands-mères semble aujourd'hui plus associé à un phénomène en voie de marginalisation. 
Serait-ce dû au renouveau du maillot une-pièce? Ou bien à la perfection du corps féminin sans cesse matraquée dans les magazines de mode (et les autres!)? Certains parlent même des nouvelles proportions féminines véhiculées par les films à caractère porno et qui nous feraient complexer (sans aller chercher aussi loin, la quasi totalité des femmes dans les médias à l'heure actuelle me donne l'impression d'avoir été castée pour leur physique...). Peut-être est-ce dû effectivement à un mélange de toutes ces théories. Et peut-être est-ce dû également à une recrudescence de la morale dans nos sociétés occidentales où les religions semblent de plus en plus se faire l'écho de la pudeur (mais ceci est un autre sujet qu'il ne m'appartient nullement de traiter sur un blog aussi futile que le mien!). De même, il n'y a qu'à voir les problèmes suscités actuellement par des femmes exposant leur allaitement aux yeux de tous (cf: Facebook, Olivia Wilde, etc) pour se rendre compte que quelque chose est en train de changer sur la vision que l'on a du corps de la femme.

Selon le sociologue David Le Breton, "de nombreuses femmes semblent avoir intériorisé l'interdit du sein nu. Les jeunes sont particulièrement pudiques. Au collège par exemple, on ne voit presque pas de filles en jupe, car le harcèlement des garçons est quasi permanent. A la plage, se couvrir permet avant tout d'éviter la drague agressive". Bonjour la régression!
En pensant à tout ça, je me dis que dévoiler ses seins à la plage relève finalement d'un acte féministe, d'une revendication à la fois politique et sociale. Celle de considérer la femme comme un être libre de ses choix, de son corps ou plus encore, de sa sexualité.
C'est de tout cela dont il est véritablement question par cet acte si "anodin", donc, Mesdames, par pitié, cessons de nous cacher!
Eva Herzigova by Vincent Peters, 2008
Eva Herzigova by Vincent Peters, 2008
In the "do as I say, not as I do" kind, I appointed topless. 
Following an article in the french ELLE No. 3577 of July 18th ("Boobs on the beach. Topless End?"), I finally also wonder about my vision of the topless swimsuit and its place in our society. 

In my case, I've never been (or dare) to be topless at the beach because of a small problem with my breasts since my teenage years (small precision without flaunt my life: this is by no means a matter of proportions). Problem that could be solved very quickly with minor surgery, but now, I am terrified of hospitals ...
That said, it's not because I can not indulge myself that others should not do it. Because yes, this is all just a matter of fun and freedom for women: pleasure not hinder their body and freedom to expose themselves without any judgment. 
But lately, the topless swimsuit is being phased out of our beautiful beaches of France. What amounted to a lengthy tradition acquired by our mothers and grandmothers now seems more a phenomenon becoming marginalized.
Could this be due to the revival of one-piece swimsuit? Or because of the perfection of the female body constantly clobbered in fashion magazines (and all the other ones!)? Some even talk of new female proportions conveyed by the characters in porn movies that would make us complex (without looking that far, almost all women in the medias today give me the impression of being casted for physical ...). Perhaps it is actually due to a mixture of all these theories. And perhaps this is due also to a resurgence of morality in Western societies where religion seems increasing to echo modesty (but this is another topic which doesn't belong to me in any way to treat on a blog as futile as mine!). 
Similarly, we could wonder about the problems currently posed by women breastfeeding in front of the world (cf. Facebook, Olivia Wilde, etc.) to realize that something is changing on the vision we have of the female body.

According to sociologist David Le Breton, "many women seem to have internalized the ban on naked breast. Youth are particularly modest. At middle school, for example, we hardly see girls in skirts, because the harassment of boys is almost constant. At the beach, covering the body mainly allows to avoid the aggressive flirting." Hello regression! 
Thinking about all this, I tell myself that revealing our breasts at the beach finally is a feminist act, as both a political and a social claim. That of considering women as being free with their choices, with their body or even more, with their sexuality. 
That's what about it is really question with this "so trivial" act, so, ladies, please, let's stop hiding!
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